Les Bienfaits du thé vert
Certains gestes simples de la vie peuvent sérieusement améliorer la santé. Boire régulièrement du thé, et particulièrement du thé vert,
serait particulièrement bénéfique. Au cours des années, les études ont
progressivement démontré les bienfaits de cette boisson, utilisée depuis
des milliers d’années en Chine et au Japon pour ses vertus sur la
santé. On sait par exemple qu'elle :
- réduit le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de certains cancers,
- améliore la mémoire,
- aurait même un effet protecteur contre la maladie d’Alzheimer et le virus du Sida,
- est favorable à l’humeur,
- favorise l’amincissement.
Des chercheurs de l’University Medical Center Schleswig-Holstein (Allemagne) se sont intéressés de près à ce phénomène. Leur analyse, publiée dans la revue Plos One, montre comment une molécule du thé améliore le métabolisme cellulaire et diminue les risques de développer diverses pathologies chez la souris.
La plupart des effets bienfaisants du thé sont dus à des composés phénoliques appelés catéchines
et en particulier à l’épigallocatéchine-3-gallate (ECGC). En étudiant
le rôle de cette molécule chez la souris, les scientifiques ont montré
qu’elle inhibait la synthèse de la 11β-HSD-1, une enzyme impliquée dans la production d’une hormone stéroïde appelée cortisol. Cette dernière joue un rôle déterminant dans la régulation de nombreux processus physiologiques comme la tension artérielle, la fonction cardiovasculaire, le métabolisme des glucides et l’immunité. Une sécrétion
prolongée de cortisol peut donc entraîner différents troubles comme
l’hypertension, la diminution des défenses immunitaires, le diabète de type 2 et l’obésité.
Ces résultats permettent d’éclaircir le mystère des
bienfaits du thé vert. Ils montrent comment l'ECGG présente dans cette
boisson peut limiter la synthèse de cortisol et influencer le bien-être
de l’organisme. Dans le futur, les auteurs souhaiteraient copier la
nature et développer des molécules inhibitrices de la 11β-HSD-1. Selon
eux, cela pourrait ouvrir la voie vers des traitements contre
différentes maladies. De nombreuses études sont cependant nécessaires
pour y parvenir.
Une autre étude récente a montré que l’ECGG pourrait permettre d’élaborer de nouveaux traitements contre le cancer. Enfin, en 2016, des chercheurs décrivent dans Nutritional Neuroscience l’effet rapide du thé sur le cerveau : environ une heure après la consommation de thé, qu’il soit noir ou vert, l’activité de certaines ondes cérébrales augmente.